Les Délices Culinaires de Santiago
Alors non, la nourriture n’est pas une des raisons majeures qui a causée mon départ pour ce volontariat. (i mean… anyway. )
Je suis actuellement en Épire, une région au nord de la Grèce. Pour un garçon qui a grandi fasciné par l’histoire mythologique gréco-romaine, pouvoir partir dans ce berceau de la civilisation tenait du miracle.
Je m’appelle Santiago, je suis Tunisien de mon père et Martiniquais de ma mère, et j’ai 18 ans. Je suis en mission du 30 décembre 2020 au 2 mars 2021.
Qu’est-ce qui a motivé ton départ ?
La nourri… hum, pouvoir aider d’autres personnes, évidemment. Le confinement ne m’avait pas vraiment réussi, et j’étais en questionnement, dirons-nous. Quand j’ai appris l’existence D’Antilles et D’Ailleurs, et quand j’ai lu les missions proposées en détails, je n’ai pas hésité à candidater, et quelques mois plus tard, je respirais l’air glacé mais doux, de ce mythique pays.
On ne peut pas dire que je sois ancré à la culture Martiniquaise. Je ne fais pas le carnaval, et le zouk… très peu pour moi. Cependant, je me surprends depuis quelques jours à chantonner des airs de Kassav, alors que je déguste un café glacé au bord d’un lac étranger. Peut-être me rappeler de la maison me réchauffe le cœur, à l’instar de mon corps, qui est absolument gelé, seigneur ce n’est pas humain ce genre de pays.
Outre la partie plaisir, je suis parti avant tout travailler ; ma mission consiste à mettre en place des ateliers basés sur l’éducation non-formelle à de jeunes demandeurs d’asiles. Le but étant d’enrichir la culture de nos chers petits (certains d’entre eux avaient mon âge, mais passons.) au travers de moyens ludique.
Je leur ai déjà dispensé le karaté, et d’autres activités sur la mythologie grecque (évidemment), j’espère pouvoir inclure une activité théâtrale, ça en encouragera certains.
J’ai dû m’adapter à un publique particulier, certains d’entre eux ayant déjà vu et vécu des choses que l’on n’expérimentera sûrement jamais, afin d’éviter un sujet sensible. Outre ceci, l’adaptation et la planification d’un projet, ainsi que la gestion des ressources était entièrement nouveau pour moi, mais je m’y suis vite habitué, d’autant plus que tout était en anglais, j’ai pu d’ores et déjà constater une superbe amélioration de mon niveau oral.
Enfin, je parle, je parle, mais il se fait tard, mes gyros du soir refroidissent. Je hâte d’orienter certains de mes camarades à vivre aux aussi cette expérience, vivre tout ça à 18 ans est une chance bien réelle.
Profitez bien, mettez le Kompa à fond ce soir, et mangez bien.
À bientôt, sûrement.
#EUSolidarityCorps #Martinique #Jeunesse #Engagement
@Mobilité Internationale Sud @YouthCenter.Epirus
Projet financé par le programme Corps européen de solidarité de la Commission européenne.